Nous sommes allées à la découverte de VALERIE C., une nouvelle marque locale qui propose des vêtements inclusifs et ajustables, tout en douceur et simplicité. Entretien avec Valérie Canuel, fondatrice et designer de la griffe éponyme.
Peux-tu nous raconter la petite histoire derrière VALERIE C. (@valeriecdesign), la marque que tu as lancée en juin dernier?
J’ai toujours été passionnée par la mode, puis j’ai toujours voulu être entrepreneure. Je viens d’une petite région donc pour moi c’était vraiment important d’aller voir ce qui se faisait ailleurs, je me suis alors rendue à Montréal et Québec pour étudier et travailler la mode. J’ai pris quelques années avant de trouver l’idée qui me faisait vraiment vibrer pour me lancer. Puis, il y a environ un an et demi, j'ai eu mon idée : le concept de silhouette, puis j’ai sauté dans le vide! Durant la pandémie, je suis retournée en région et j’ai eu le temps de me concentrer et de démarrer le tout.
Comme plusieurs, la pandémie t’as donné envie de retourner aux sources, en région. De quelle région s'agit-il et est-ce que tu y es restée?
Je suis retournée en Gaspésie à Amqui, qui est la région où j’ai grandi. Lorsque la pandémie est arrivée, je travaillais pour Addition Elle, dans leurs bureaux à Montréal, puis j’ai perdu mon emploi. Les choses se sont bien alignées et j’ai pu à la fois m’installer et me faire un espace d’atelier à Amqui. J’ai quand même conservé un pied à terre à Montréal, parce que pour moi c’est vraiment important de pouvoir revenir ici quand je veux.
Qu’est-ce qui t’inspire au quotidien?
Deux choses : La nature et les gens. Je suis vraiment près de la nature, c’est d’ailleurs pour ça que je suis venue la rejoindre. Et puis j’aime beaucoup parler de vêtements avec les gens, savoir comment ils se sentent par rapport à leurs vêtements. Je dirais que le côté pratique me vient des relations avec les gens. Pour ce qui est des couleurs, des silhouettes, c’est vraiment la nature, le vent entre autres, que je connecte à la fluidité et au confort des vêtements.
Sur ton site web, les produits sont classés par différentes silhouettes (Gabrielle, Claudie, Sophia) plutôt que par tailles. Peux-tu nous expliquer un peu ce concept?
Le but, avec mon concept de silhouette, c’est de tout dé-catégoriser, que l’on cesse d’appeler notre corps un S ou un XL, par exemple. Dans le futur, je souhaite aussi ajouter davantage de silhouettes, pour répondre à encore plus de gens. Ma mission est d’offrir des vêtements élégants, ajustables, adaptables et confortables pour tous. Je veux vraiment "puncher" les basiques noirs et blancs que nous avons tous dans notre garde-robe.
Après près de 10 ans d’absence, la Semaine Mode de Montréal est de retour. Selon toi, qu’est-ce que ça signifie pour les jeunes marques locales et comment y prendras-tu part?
C’est tellement un bon accélérateur, un incubateur pour permettre à des plus petites entreprises de rayonner. Puis je pense que ça va amener des belles collaborations. Pour ma participation à la Semaine Mode de Montréal, j’offre un cadeau surprise pour chaque achat sur ma boutique en ligne. Puis, je serai très présente sur mes réseaux sociaux, je vais partager du contenu éducatif sur l’industrie de la mode. J’aimerais toucher des sujets comme, par exemple, les matières à prioriser et la diversité corporelle.
CRÉDITS :
Entrevue et texte par Orise Jacques Durocher, révision par Jhan Boyer Gignac
Photo de couverture : Valerie C.