#MMODEÉCO - Marigold: Dire les choses telles qu’elles sont

Transparence : c’est le mot qui nous reste en tête après notre entretien avec Marilyne Baril, fondatrice de la marque de vêtements Marigold. «Tout est produit localement depuis le début», partage la créatrice qui soufflera bientôt les dix bougies de la création de son entreprise. À l’époque, il s’agissait du choix évident (et du plus réaliste financièrement) comme designer émergente, mais rapidement, Marilyne a compris l’importance sociale et environnementale du «fait ici». 

C’est d’ailleurs ce qui a inspiré son fameux slogan «Fait à Montréal pour de vrai». Fatiguée de voir des entreprises québécoises produire leurs vêtements outremer et, grâce à un marketing aussi agile que nébuleux, leurrer les consommateurs à penser qu’ils sont fabriqués ici, elle décide de voler plus haut que la mêlée en réitérant, haut et fort, les valeurs de Marigold. 


 

Du même constat naissent les étiquettes de prix transparents. Épinglées à chaque vêtement, elles nous apprennent qui a coupé notre robe (Luigi et Louise) et qui l’a cousue (Prapatsorn), ainsi que le coût relié à chaque étape de production.

Côté tissus, Marilyne a mis en place un processus de sélection hiérarchique. Elle privilégie d’abord les étoffes fabriquées ici ou à proximité, comme ses jacquards ou son jersey de coton biologique signé Montloup, tous deux tricotés à Montréal. Ensuite, elle se tourne vers l’Europe et si elle ne trouve pas, vers l’Asie, tant que la matière est accompagnée d’une certification de type OEKO-TEX.


 

 

Une autre initiative particulièrement appréciée de sa clientèle est son service de retouches et de réparation à son atelier-boutique de Verdun. «Le but est que le vêtement soit parfait afin que la personne veuille le porter le plus longtemps possible», explique Marilyne.

 Socialement, Marigold s’est impliquée dans plusieurs causes à travers les années, notamment Le Book Humanitaire et la fondation CHU Sainte-Justine. Cette année, à la Semaine Mode de Montréal, elle versera 100% des profits de son défilé à la Fondation des jeunes de la DPJ. 

 

 

Le prochain défi? Calculer son empreinte carbone et détailler le nombre de kilomètres parcourus pour chaque vêtement, encore dans un souci de transparence totale.

 Évidemment, Marilyne est bien consciente du paradoxe entre vouloir prendre soin de la planète tout en étant à la tête d’une entreprise mode. «Mais les gens auront toujours besoin de s’habiller. Aussi bien que ce soit de façon éthique et durable», dit-elle.

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EN QUELQUES MOTS ... 
  • Marigold privilégie les tissus locaux, biologiques ou accompagnés d’une certification de type OEKO-TEX
  • Offrant des vêtements durables et faits ici, Marigold offre aussi un service de retouches et réparation pour faire perdurer ses vêtements
  • L’entreprise est socialement impliquée  dans plusieurs causes, notamment Le Book Humanitaire, la fondation CHU Sainte-Justine et bientôt la Fondation des jeunes de la DPJ.

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#MMODEÉCO - Marigold: Saying Things as They Are

Transparency: that's the word that lingers in our minds after our interview with Marilyne Baril, founder of the clothing brand Marigold. "Everything has been locally produced from the beginning," shares the creator who will soon celebrate the tenth anniversary of her company's inception. At the time, it was the obvious (and financially realistic) choice for an emerging designer, but quickly, Marilyne understood the social and environmental importance of "made here."

This is what inspired her famous slogan, "Fait à Montréal pour de vrai." Tired of seeing Quebec companies produce their clothes overseas and, through marketing as agile as it is nebulous, deceive consumers into thinking they are made here, she decided to rise above the fray by reiterating Marigold's values, loudly and proudly.

 

From the same observation, transparent price tags were born. Pinned to each garment, they tell us who cut our dress (Luigi and Louise) and who stitched it (Prapatsorn), as well as the cost associated with each stage of production.

On the fabric front, Marilyne has established a hierarchical selection process. She first favors fabrics made here or nearby, such as her jacquards or organic cotton jersey signed by Montloup, both knitted in Montreal. Then, she turns to Europe, and if she can't find what she's looking for, to Asia, as long as the material comes with an OEKO-TEX certification.

 

Another initiative greatly appreciated by her customers is her alterations and repair service at her Verdun workshop-boutique. "The goal is for the garment to be perfect so that the person wants to wear it as long as possible," explains Marilyne.

Socially, Marigold has been involved in several causes over the years, including Le Book Humanitaire and the CHU Sainte-Justine Foundation. This year, at Montreal Fashion Week, she will donate 100% of the profits from her runway show to the Foundation for Young People of the DPJ.

 

 

The next challenge? Calculate its carbon footprint and detail the number of kilometers traveled for each garment, still with a commitment to total transparency.

 

Of course, Marilyne is well aware of the paradox of wanting to take care of the planet while leading a fashion business. "But people will always need to dress. Might as well do it ethically and sustainably," she says.

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IN A FEW WORDS ... 
  • Marigold prioritizes local fabrics, organic materials, or those with an OEKO-TEX certification. 
  • Providing sustainable clothing made locally, Marigold also offers alteration and repair services to extend the lifespan of its garments.
  • The company is socially involved in various causes, including The Humanitarian Book, the CHU Sainte-Justine Foundation, and soon, the Foundation for Youth of the DPJ (Department of Youth Protection).

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Cet article s'inscrit dans le volet de la promotion des pratiques responsables des entreprises du secteur de la mode au Québec qui relève de l'étude sur la sensibilité environnementale et éthique comme stratégie d'attraction de la main-d'oeuvre, propulsée par mmode.

CRÉDITS : Texte et entrevue par Joëlle Paquette.

Projet piloté par mmode, la Grappe métropolitaine de la mode.