#MMODEÉCO - L’Intervalle : Commencer du bon pied

Lorsque nos jeunes enfants nous font part de leur angoisse face à l’avenir de la planète, difficile de lancer une marque de chaussures sans que l’environnement fasse partie des priorités. C’est ce qui est arrivé à Vicky Scalia quand elle était encore aux premières ébauches de sa compagnie L’Intervalle. Ses enfants l’ont rapidement challengée sur les actions concrètes qu’elle poserait pour protéger mère Nature.

 

 

«On a voulu créer une marque qui sortait de la mêlée, notamment à travers nos valeurs durables et éthiques», raconte la cofondatrice en nous rappelant que ces mots étaient loin d’être monnaie courante en 2015, année de l’inauguration de l’entreprise.

À ce jour, la ligne de conduite se déploie principalement sur deux pans, tout d’abord par le choix de matières premières. La plupart des fournisseurs de la compagnie sont membres du Leather Working Group, un organisme à but non lucratif qui agit à titre de vigile environnementale auprès des tanneries à travers le monde. Ainsi, toutes les chaussures et sacs à main L’Intervalle sont fabriqués à partir de cuir exempt de chrome, tannés de façon végétale. Moins nocive pour les artisans qui manipulent les peaux, cette technique assure aussi «un potentiel plus élevé de biodégradabilité», explique Vicky.


 

L’autre grande fierté de la marque est sans contredit sa production sweatshop-free, réalisée en Espagne, en Italie et au Brésil, mecques de la maroquinerie. «Nos partenaires doivent se plier à la législation très rigoureuse de leurs pays, tant pour les droits des travailleurs que pour la responsabilité environnementale», précise la fondatrice.

Ici-même, la compagnie s’implique auprès d’organismes comme la maison Chez Doris et Le Chaînon en faisant des dons de souliers. «J’adore quand c’est pour aider les femmes étant nous-mêmes une entreprise à propriété féminine», partage l’entrepreneure.

 

Malgré la brillante feuille de route de L’Intervalle, le tout n’est pas sans défis. «Je voudrais faire ma demande B Corp, mais ça requiert énormément de temps et d’argent», confie celle qui, en dépit du succès de la marque, demeure entourée d’une équipe relativement restreinte. Pour inciter les compagnies d’ici à acquérir le prestigieux sceau, elle aimerait voir naître un soutien financier gouvernemental. «C’est un badge qui aiderait nos entreprises locales à rayonner encore plus à l’international», ajoute-t-elle.

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EN QUELQUES MOTS ...

  • L’Intervalle sélectionne majoritairement des fournisseurs de cuir qui sont membres du Leather Working Group, assurant un cuir sans chrome et tanné de façon végétale. 

  • Sa production sweatshop-free assure le respect des droits des travailleurs et la responsabilité environnementale à l’étranger. 

  • Ses chaussures et ses sacs à main se démarquent par leur durabilité et leur qualité.

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#MMODEÉCO - L'Intervalle: Starting on the Right Foot

When our young children express their anxiety about the future of the planet, it's hard to launch a shoe brand without the environment being a priority. That's what happened to Vicky Scalia when she was in the early stages of her company, L'Intervalle. Her children quickly challenged her on the concrete actions she would take to protect Mother Nature.

"We wanted to create a brand that stood out from the crowd, particularly through our sustainable and ethical values," says the co-founder, reminding us that these words were far from common in 2015, the year the company was launched.

 

To this day, the guiding principles are mainly focused on two aspects, starting with the choice of raw materials. Most of the company's suppliers are members of the Leather Working Group, a nonprofit organization that acts as an environmental watchdog for tanneries worldwide. As a result, all L'Intervalle shoes and handbags are made from chrome-free leather, tanned vegetatively. Less harmful to the artisans handling the hides, this technique also ensures "a higher potential for biodegradability," explains Vicky.

The brand's other great pride is undoubtedly its sweatshop-free production, carried out in Spain, Italy, and Brazil, the meccas of leather goods. "Our partners must comply with the very strict legislation of their countries, both for workers' rights and environmental responsibility," emphasizes the founder.

Locally, the company gets involved with organizations such as Chez Doris and Le Chaînon by donating shoes. "I love when it's to help women, as we are a women-owned business ourselves," shares the entrepreneur.

Despite L'Intervalle's brilliant track record, it is not without challenges. "I would like to apply for B Corp certification, but it requires a lot of time and money," confesses the founder, who, despite the brand's success, remains surrounded by a relatively small team. To encourage local companies to acquire the prestigious seal, she would like to see government financial support. "It's a badge that would help our local businesses shine even more internationally," she adds.

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IN A FEW WORDS ...

  • L'Intervalle primarily selects leather suppliers who are members of the Leather Working Group, ensuring chrome-free leather tanned vegetatively.

  • Their sweatshop-free production guarantees respect for workers' rights and environmental responsibility abroad.

  • Their shoes and handbags stand out for their durability and quality.

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Cet article s'inscrit dans le volet de la promotion des pratiques responsables des entreprises du secteur de la mode au Québec qui relève de l'étude sur la sensibilité environnementale et éthique comme stratégie d'attraction de la main-d'oeuvre, propulsée par mmode.

CRÉDITS : Texte et entrevue par Joëlle Paquette. 

Projet piloté par mmode, la Grappe métropolitaine de la mode.