En mode croissance 2020 : Vinny Success - Success Clothing

Vinny Success est un entrepreneur membre de la cohorte 2020 programme du En mode croissance de l'Accélérateur mmode. Il est le fondateur et designer de Success Clothing (@successclothing), une marque de streetwear inspiré de l’univers du skate.

 

  1. D’où viennent Vinny Success et son entreprise Success Clothing?

Je suis un designer graphique à la base et j’ai parti Success, ma marque de streetwear en 2008. Mon objectif était de combler un manque dans le marché entre les marques de lifestyle, de skate et les brands plus urbains. 

On a eu une belle expansion au cours des dernières années. Ma marque était disponible partout au Canada, principalement sur la côte est canadienne. Depuis la pandémie de la COVID-19, on a décidé de faire un shift 100% en ligne pour le reste de l'année. 

 

  1. Comment ton entreprise se différencie des autres dans le même domaine?

Mon entreprise est une compagnie qui est avant tout un basée sur la vente au détail. J’ai développé une marque qui raconte une histoire, la mienne, et le but est d’inspirer les jeunes, les jeunes entrepreneurs et les jeunes designers. En fait, tous ceux qui veulent poursuivre leurs buts et leurs rêves à travers le brand. Le message et la motivation de la marque sont donc plus forts que le produit. 

 

 

  1. Quelle est ta plus grande fierté lorsque tu penses à ton entreprise?

Je me suis approprié un mot “populaire” auquel il n’y avait pas de brand attaché et qui avait un concept très fort. J’ai réussi à y mettre une identité visuelle et à rentrer dans l’imaginaire des jeunes au Québec. Si tu leur parles de "Success" ou de succès, ils sont capables de voir mon logo et tout ce qui est attaché à la philosophie de la marque. Je suis aussi fier d’avoir poussé aussi loin et aussi longtemps cette idée-là. Ça fait quand même 12 ans que Success existe et la longévité d’un brand est généralement de plus ou moins 5 ans.

 

  1. Quels sont les plus grands défis pour la croissance de ton entreprise?

Avant, on était une compagnie qui était très basée sur la vente au détail. Maintenant, notre modèle d’affaires a complètement changé et il faut donc faire un shift presque à 100% en ligne. Donc, au lieu d’envoyer des tonnes de vêtements en magasin, il faut faire notre marketing en ligne. On l’a vu en mars, quand j’ai commencé à lancer la collection : ça s’est vendu vraiment plus rapidement qu’à l’habitude. 

 

  1. Quel est le meilleur conseil qu'on t'ait donné?

J’ai eu la chance de rencontrer Guy Laliberté et je lui ai expliqué que j’étais pris entre la création et les opérations de ma compagnie. Il m’a dit: «rappelle-toi de pourquoi tu as parti cette compagnie-là et si toi ce qui te fait vraiment tripper c’est la création, alors c'est là que tu devrais mettre ton énergie». Et c'est ce que je fais depuis.

J’ai recommencé à designer, à m’occuper du marketing et du côté créatif. Ça a vraiment fait une différence au niveau de l’impact du message de ma marque. On dirait que ça passe mieux, que le message est plus clair et ça se traduit dans les ventes.

 

  

  1. Quel(le) entrepreneur(e) (mode ou d'une autre industrie) t'inspire et pourquoi?

Au niveau parcours, j’aime beaucoup ce que Virgil Abloh (@virgilabloh) a fait. De se rendre d’une marque streetwear avec Off-White jusqu’à devenir designer chez Louis Vuitton en si peu de temps, c’est remarquable. Moi je me suis toujours dit que je ne voudrais pas avoir de job, que j’allais être entrepreneur. Virgil a prouvé que c’est possible d’être entrepreneur et d’avoir une job en même temps. L'un peut nourrir l’autre. 

   

  1. Que recherches-tu dans l'Accélérateur mmode?

Je recherchais principalement des gens avec qui m’entourer et des contacts. Je trouve que j’ai fait des belles rencontres à travers tout ça. Les gens chez mmode sont des personnes avec beaucoup de ressources et qui accordent beaucoup de temps. Ils sont toujours disponibles et prêts à donner leurs contacts et sont très amoureux de la mode, ça paraît. 

Avoir des mentors m’a vraiment permis d'avoir une meilleure vue d’ensemble du marché au Québec durant la COVID puisqu’ils sont plus établis que moi. Ils m’ont dit ce qu’ils faisaient chacun dans leur compagnie et ça m’a aidé.

 

  1. Quels sont tes projets et objectifs pour l'avenir?

J’ai décidé de ne pas faire de collection cet été et d’ajuster celle d’automne pour faire plus de petites collections et prendre un petit peu moins de risques.

Présentement, je suis aussi très concentré sur ma nouvelle compagnie Teezer.ca (@tezzer.ca) et on aide les brands et les autres designers à faire leur production. Ça m’a enlevé du stress pendant la COVID, car j’avais de l'argent qui rentrait à travers cette nouvelle compagnie-là et j’ai donc pu respirer un petit peu.

 

  1. Comment penses-tu que la crise de la COVID-19 va changer l'industrie et ton travail dans l'avenir?

Quand il y a eu le mouvement de supporter l’achat local, c'est sûr que cela a eu un grand rôle dans la croissance de notre vente en ligne. J’ai vendu l’équivalent de 1 an de vêtements en l’espace de 2 mois et demi. Est-ce que ça va perdurer? C’est ce qu’on va voir. J’espère que ça va être encore là, que les gens vont garder ces habitudes-là, mais ça reste à prouver.

 

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