Il y a 50 ans et des poussières, Claude Lapierre équipe le sous-sol de sa maison de quelques tables de coupes pour réaliser des jupons, avant de se tourner vers le vêtement de nuit autour de 1965. C’est avec sa petite fille Anny Claude Lapierre, aussi directrice générale de comptes, qu’on discute du parcours et des projets de Claudel Lingerie (@maisonclaudel).
Pour sa part, Anny Claude a intégré la compagnie au tendre âge de 16 ans. « On est une petite équipe familiale, où tout le monde est relié d’une manière ou d’une autre, ou avec des collègues qui sont chez nous depuis plus de 30 ans », souligne-t-elle. La marque ayant bâti sa réputation sous les signes de qualité et de confort est représentée dans près de 400 boutiques indépendantes en Amérique du Nord, sans compter les chaînes Lilianne Lingerie, Moments Intimes, Body & Beach, ainsi que La Baie avec qui ils collaborent depuis 30 ans. Attention, « lingerie » n’est pas toujours synonyme de sexy. Anny Claude s’exprime ainsi : « Notre focus est sur la production de vêtements très confortables, pour la nuit et la maison. En temps de pandémie, plus que jamais notre entreprise est pertinente ».
Au contraire de la majorité des entreprises du secteur, qui ont dû faire des pieds et des mains pour survivre à la COVID-19, Claudel Lingerie a été plutôt épargnée. « Il y a eu des challenges. Mais la demande pour le vêtement de nuit n’a jamais été aussi forte. Le téléphone n’arrêtait pas de sonner, mes clientes voulaient de l’inventaire. Les gens voulaient nos produits », raconte la directrice de comptes. L’un des facteurs expliquant ce succès malgré la crise sanitaire est que l’entreprise possède ses propres manufactures en Chine, ce qui lui confère une grande agilité en matière de production.
Claudel Lingerie se décline en 4 marques maison : Claudel, Comfort & Co, Midnight Maddie et Volage. Les coupes sont classiques, avec une touche contemporaine et fonctionnelle. « On est vraiment dans l’ultime confort », précise Anny Claude. La clientèle clef de l’entreprise est la femme mature, mais elle répond aussi à une variété de niches. Certaines communautés religieuses apprécieront les vêtements plus conservateurs et couvrants, tandis que les femmes enceintes ou qui allaitent trouveront également leur bonheur. L’entreprise produit aussi des jaquettes pour les hôpitaux et les CHSLD. Alors que les entrepreneurs en mode cherchent toujours à rajeunir leur image, le discours d’Anny Claude diverge : « Oui on a aussi une base plus jeune, celle des boutiques Lilianne et Body & Beach, ou avec la ligne Comfort & Co qui propose des coupes plus décontractées. Mais on sait que notre clientèle primaire c’est la femme mature et on va continuer de la servir ».
Anny Claude m’annonce toutefois la sortie d’une nouvelle collection qui s’adresse à toutes les tranches d’âge : une ligne de loungewear entre le activewear et le prêt-à-porter, fabriquée entièrement à Montréal, avec du tissu sourcé des États-Unis. Leggings, biker shorts, tank top, cotons ouatés et joggings seront proposés dans un éventail de couleurs unies, à prix très abordables. La collection sera présentée lors de la Semaine de Mode de Montréal. Anny-Claude sera également panéliste lors du Rendez-vous de l’industrie du vêtement et de la mode du District central, le 14 septembre. Elle voit la Semaine de Mode de Montréal comme une occasion de souligner l’apport de l’industrie textile à l’économie du Québec.
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CRÉDITS :
Entrevue et texte par Caroline Sobral Cabana, révision par Jhan Boyer Gignac
Photo de couverture : Anny Claude Lapierre