La marque locale de manteaux haut-de-gamme fête les 5 ans de sa boutique du plateau Mont-Royal et lance sa nouvelle ligne de Parkas juste à temps pour la Semaine Mode de Montréal. Entretient avec la fondatrice et designer de la griffe, Isabelle Deslauriers.
Raconte-nous brièvement l’histoire derrière Desloups. Comment t’es-tu lancée dans cette aventure qu’est celle d’avoir sa propre marque?
J’ai travaillé pendant une quinzaine d’années dans l’industrie comme designer de mode. Je travaillais sur Chabanel, pour des compagnies qui faisaient de la production en chine. Après avoir beaucoup voyagé pour aller voir des fournisseurs en Asie, j’ai réalisé que cette partie de l'industrie ne répondait pas à mes valeurs personnelles. J’ai donc commencé à penser à ce que je voulais faire et j’ai eu l’idée des manteaux d’hiver. Ils ont une bonne valeur et ça vaut la peine qu’on s’y attarde. Puis, surtout, je me suis dis que je voulais faire de la production locale. Donc, au terme de ces 15 années-là, j’ai pris ma retraite de la mode rapide et j’ai parti ma ligne Desloups (@manteaux_desloups), une marque de manteaux haute gamme et faits au Québec.
Ayant travaillé pour des entreprises qui s'approvisionnent à l’étranger, comment vois-tu la recherche et l’approvisionnement de matériaux à l'échelle locale? Comment sources-tu les matières pour Desloups?
À la base, je pensais m’inspirer du modèle que je connaissais et le transférer au niveau local, mais finalement c’est 100% différent. Donc j'ai fait beaucoup de recherches, puis j’ai réussi à faire mon chemin et à trouver mes fournisseurs. La seule chose que je n’ai pas trouvé localement, c’est la fabrication des matériaux, du tissus. Nous n’avons pas vraiment d’industrie manufacturière de matière première ici au Québec, donc je me suis trouvé des fournisseurs en Asie, de qui j’importe directement. C’est la seule chose qui n’est pas faite ici.
Qu’est-ce qui t’inspire?
J’y vais avec mon feeling. Puis, j’aime beaucoup le style militaire qui est assez classique. Quand j’ai lancé la ligne, je voulais que les styles restent relativement classiques, comme les manteaux sont un investissement. Ce que j’aime faire, c’est de chaque saison ajouter une couleur nouvelle, plus vive, comme par exemple un jaune moutarde.
Comme tu proposes des produits locaux qui sont à la fois luxueux et utilitaires, comment décrirais-tu les habitudes d’achats de tes clients?
Pour l’acquisition d’un manteau d’hiver haut-de-gamme, les gens vont souvent commencer à connaître et à aimer la compagnie plusieurs années à l’avance. Ça devient vraiment une relation de confiance. Ensuite, chez Desloups, tous les manteaux sont garantis et j’ai un atelier dans la boutique, je peux recoudre un bouton, refaire un petit ajustement, alors la relation se poursuit comme ça.
Où peut-on retrouver Desloups lors de la Semaine Mode de Montréal?
Nous fêterons les 5 ans de ma boutique sur Saint-Denis les 18 et 19 septembre! Je présenterai aussi un projet sur lequel je travaille depuis plus d’un an, des parkas. Je lance ce style qui est bien nouveau pour Desloups comme c’est le premier qui n’est pas en laine. Il y aura un modèle pour homme et deux pour femmes, se déclinant en quatre couleurs. Sur place, les clients pourront les essayer et les pré-commander. Aussi, avec mes deux amies de Manik Fashion et Nemrac, nous organisons un pop-up à la boutique le 16 et 17 septembre. Ce sera un événement festif avec entre autres un DJ et un petit défilé extérieur devant la boutique.
Découvrez les manteaux Desloups : https://www.desloups.ca/
CRÉDITS :
Entrevue et texte par Orise Jacques Durocher, révision par Jhan Boyer Gignac
Photo de couverture : CP: Patrick Ppn / Modèle: Alexandra Schifano