En mode croissance 2020 : Marie-Ève Proulx - Odeyalo

Marie-Ève Proulx est une entrepreneure membre de la cohorte 2020 du programme En mode croissance de l'Accélérateur mmode. Elle est la fondatrice et designer d'Odeyalo (@odeyaloclothing), une marque montréalaise qui combine avec brio minimalisme, confort et innovation.

 

  1. D’où viennent Marie-Ève Proulx et son entreprise Odeyalo?

C’est arrivé un peu par hasard, à l’été 2015, quand j’ai perdu mon emploi.J’ai travaillé comme designer pour plusieurs grosses entreprises à Montréal pendant 13-14 ans avant de fonder Odeyalo. C’est arrivé un peu par hasard, à l’été 2015, quand j’ai perdu mon emploi.

Je me suis ramassée à faire un contrat avec Yana Gorbulsky, qui est mon ancienne partenaire d'affaires avec qui j’ai démarré Odeyalo. Elle a la ligne de vêtements pour enfant Supayana (@supayana) et je l’aidais à couper du tissu. J’étais surqualifiée pour le travail à faire, mais je voulais surtout apprendre comment devenir une entrepreneure. Par la force des choses, on a bâti ensemble sur l’idée qu’on travaillait avec un tissu super doux et mou, et que ça serait génial d'avoir un pantalon ou une robe dans cette même matière. Alors, on s’est mises à développer des prototypes. On aimait beaucoup le résultat et on a décidé de faire une petite production. On a lancé une boutique en ligne sur Shopify et ça a fonctionné de façon très organique.

Odeyalo est un mot russe qui veut dire «couverture» et qui traduit bien l’aspect de nos vêtements : doux, confortable, réconfortant et facile à porter. On offre du «mou chic» : assez chic pour donner l’impression de s’être habillé le matin, mais assez mou pour rester à la maison.

 

  1. Comment ton entreprise se différencie des autres dans le même domaine?

On a un produit facile à acheter en ligne. Ce sont des vêtements mous, extensibles, confortables, amples et surdimensionnés. Au niveau de la charte des tailles, on essaie de donner le maximum d’informations concernant les mesures du vêtement. On encourage les gens à nous envoyer leurs questions et on rembourse s’il y a un problème. Ce n’est pas ce qui fait en sorte qu’on va aller chercher une nouvelle clientèle, mais ça nous permet de fidéliser celle qu'on a.

 

 

  1. De quoi es-tu le plus fier par rapport à ton entreprise?

Avoir une entreprise qui est profitable et qui a du succès ça me rend très fière. Je n’ai pas besoin de gagner des prix ou de recevoir des reconnaissances. Recevoir des courriels de mes clientes qui sont très satisfaites de leurs produits ou croiser quelqu’un dans la rue qui porte mes vêtements, c’est mes plus belles réalisations.

  

  1. Quels sont les plus grands défis pour ta croissance?

La production locale, c’est le nerf de la guerre. C’est quelque chose auquel je tiens, mais trouver des gens qualifiés, c'est très difficile.

Avoir des tissus écologiques et locaux aussi ce n’est pas toujours évident. Au départ, j’avais le goût d’aller vers des cotons biologiques et écologiques, mais j’ai vite réalisé que ça ne serait pas facile.

  

  1. Quel est le meilleur conseil qu'on t'ait donné?

Pour ma toute première collection, j’étais retournée voir un ancien employeur, que j'appréciais beaucoup et qui avait 35 ans d’expérience, afin d’avoir son opinion. Il m’a dit : "stick to what you do best et si tu as un produit qui est plus niche et qui fonctionne bien, alors concentre-toi sur celui-là et exploite-le au lieu de t'éparpiller". En effet, il faut des bases stables. Au départ, on avait une ligne pour homme et ça a été plus difficile de percer ce marché-là, alors on l’a mise de côté pour le moment.

 

 

  1. Quel(le) entrepreneur(e) (mode ou d'une autre industrie) t'inspire et pourquoi?

Myriam Maguire (@maguireboutique). On a commencé nos compagnies en même temps, mais je trouve que la sienne est tellement rendue loin. Elle a tellement de cran et prend beaucoup de risque. Elle s’est montée une belle équipe, une entreprise solide, un beau concept et elle a une belle approche. Elle est super ouverte et on échange beaucoup.

 

  1. Que recherches-tu dans l'Accélérateur?

Mes buts ont changé depuis mon inscription. Au début, j’étais en train de regarder pour un local afin d’ouvrir une petite boutique, mais avec la pandémie j’ai dû résilier le bail. Je me suis tournée vers l’achat local pour consolider nos bases et me concentrer sur le service personnalisé. On repensera à la croissance un peu plus tard.

  

  1. Quels sont tes projets et objectifs pour l'avenir?

C’est sur qu’avoir une boutique-atelier qui me permet d’établir un contact direct avec les clients m’intéresse toujours. J’aimerais quelque chose de très transparent où les clients pourront voir comment la production est faite. Je veux tout centraliser sous un même toit pour ainsi réduire les délais et les communications. Avoir une entreprise intégrée verticalement permettrait d’avoir un meilleur contrôle sur la qualité et la production.

  

  1. Comment penses-tu que la crise de la COVID-19 va changer l'industrie et ton travail dans l'avenir?

Définitivement pour le commerce en ligne et l’achat local. Ça a changé la vision que les gens ont de leur propre consommation. De notre côté, on va proposer à nos clients une forme de sur-mesure en ligne.

   

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