En mode croissance 2020 : Jacinthe Lachapelle & Stéphanie Jamain - Brava Triathlon

Jacinthe Lachapelle et Stéphanie Jamain sont des entrepreneures membres de la cohorte 2020 du programme En mode croissance de l'Accélérateur mmode. Elles sont fondatrices de Brava Thriathlon (@bravathriathlon), une compagnie de vêtements de triathlon fabriqués au Québec de qualité supérieure conçus pour les athlètes d'endurance féminines soucieuses de leur style. Lors de cette entrevue, c'est Jacinthe qui a répondu à nos questions!

 

  1. D’où viennent Jacinthe Lachapelle, Stéphanie Jamain et l'entreprise Brava Triathlon? 

Stéphanie Jamain et moi avons lancé Brava en 2017. Nous sommes deux cyclistes et triathlètes. Quand on s’entraînait, on n’arrivait pas à trouver des vêtements adaptés à notre sport et surtout des vêtements adaptés au corps de la femme. Ce qu’on trouvait sur le marché faisait pour un seul type de corps et avait, la plupart du temps, des coupes masculines. On trouvait aussi que la qualité n’était pas toujours au rendez-vous. 

Alors, l'idée de lancer Brava, avec des valeurs sociales et dans le respect de l’environnement, nous est apparue. Ainsi, tous nos tissus viennent d’Italie et la moitié est faite de matière recyclée. Nous réalisons nos patrons et toute notre production est locale.

De mon côté, j’ai un background “business” avec un BAC à HEC et une maîtrise en finance à McGill. J’ai travaillé en publicité, en gestion de produits et gestion de marques. Stéphanie est nutritionniste de formation et possède de très bons goûts pour la mode. On est toutes les deux bien placées pour savoir ce dont les athlètes, les cyclistes et les coureurs avaient besoin.

 

  1. Comment votre entreprise se différencie des autres dans le même domaine?

On est dans les premiers, si ce n’est pas les seuls, qui utilisent des fibres recyclées au Canada pour ce genre de vêtement sportif. La qualité et le look de nos vêtements sont remarquables, ils agissent comme une deuxième peau. Parfois, je passe la journée dans mon spandex sans problème tellement la qualité et le confort sont au rendez-vous.

  1. Quelle est votre plus grande fierté lorsque vous pensez à votre entreprise?

La satisfaction de notre clientèle. On a répondu à leur besoin : se sentir belle en s’entraînant. Parfois, on a l’impression de perdre notre féminité en suant pendant des heures, mais avec Brava elles se sentent fières et fortes.

  

  1. Quels sont les plus grands défis de votre croissance?

Avoir des ressources humaines et monétaires. Ce n’est pas toujours facile d’obtenir du financement. Puisque l’on fait tout nous-mêmes et qu’on travaille à temps plein sur la croissance de Brava, on doit aussi avoir d'autres emplois pour subvenir à nos besoins pour le moment. 

  

  1. Quel est le meilleur conseil qu'on vous ait donné?

De prendre le temps de bien faire les choses, mais aussi de faire des erreurs. On ne fait pas deux fois les mêmes erreurs. Quand on s’est lancée dans cette aventure, on n’avait aucun background en mode. On a réussi à bien s’entourer de spécialistes et, sans eux, on n’y serait jamais parvenu.

 

 

  1. Quel(le) entrepreneur(e) (mode ou d'une autre industrie) t'inspire et pourquoi?

Il y en a plusieurs! Récemment, c’est plutôt un livre qui m’a inspiré : la biographie de Phil Knight, le cofondateur de Nike. Je n’ai pas l’intention de devenir Nike, mais de voir qu’il a lancé sa compagnie avec 50$ dans les poches en vendant des chaussures dans sa voiture, ça m'inspire. C’est bon de réaliser que tous les challenges auxquels ton entreprise fait face, une compagnie aussi grosse que Nike les a rencontrés avant toi.

 

  1. Que recherchez-vous dans l'Accélérateur?

Au début, on voulait vivre l’expérience d’être en gang et avoir des outils pour nous aider dans notre expansion à l’internationale. Mais c’est surtout le coaching qu’on a apprécié. Avoir quelqu'un qui nous conseille et qui nous offre son aide pour nous éclairer dans nos décisions et revoir nos stratégies, c’était d’une grande aide. 

 

  1. Quels sont vos projets et objectifs pour l'avenir?

On veut être une référence internationale dans le sport d'endurance! On a aussi plusieurs autres projets vraiment excitants, mais on ne peut pas encore tout dévoiler.

  

  1. Comment pensez-vous que la crise de la COVID-19 va changer l'industrie et votre travail dans l'avenir?

De notre côté, la COVID a ralenti notre dernière collection, mais aussi notre expansion internationale. On avait des plans qu’on a dû mettre sur la glace. L’année dernière, 10% de notre chiffre d’affaires était aux États-Unis et on avait de gros objectifs pour s’attaquer à ce marché cet été. Maintenant, on a juste 1% de nos ventes aux États-Unis. 

De plus, 45% de notre chiffre d’affaires était dans les événements de sports, donc on a dû rapidement nous adapter. On s’en est quand même bien sorti, car on lançait notre gamme de cyclisme cette année et il y a eu un engouement très fort pour ce sport durant le confinement.

Pour l'instant, on se concentre sur le marché local et à élargir notre gamme de produits.

 

EN BREF

 

CRÉDITS