En mode croissance 2020 : Dominique Dunn & Julien Proulx - wellDunn

Dominique Dunn et Julien Proulx sont des entrepreneurs membres de la cohorte 2020 du programme En mode croissance de l'Accélérateur mmode. Partenaires en affaires et dans la vie, ils sont copropriétaires de wellDunn (@welldunnjewelry), une entreprise de bijoux québécois destinés à la femme urbaine et la hippie-moderne.

 

  1. D’où viennent Dominique et Julien, et leur entreprise wellDunn?

Dominique Dunn : Je suis la designer et la fondatrice de l’entreprise. J’ai commencé en 2011 à faire des bijoux. Julien, qui est mon partenaire, est aussi mon chum dans la vie. On s’est rencontré il y a 10 ans, mais ça fait depuis 2017 qu’il est dans l’entreprise. 

Julien Proulx : Je suis copropriétaire. Quand j’ai joint en 2017, on était trois. Ça a été longtemps Dominique qui faisait tout et une autre employée qui l’aidait à faire les bijoux. À mon arrivée, on a intégré d’autres employés et on a vraiment pesé sur l’accélérateur de la croissance depuis.

Dominique Dunn : Tout a commencé quand j’étais à l’université en biochimie. Ma collègue de lab créait des bijoux pour le plaisir. Et pendant qu’on étudiait ensemble, je l’aidais à bricoler. Petit à petit, j’ai commencé à faire des bijoux pour le fun, pour ma famille et mes amis. Ma mère avait une école de danse, donc j’ai commencé à en vendre là. Puis, de fil en aiguille, j’ai fait une page Facebook et je me suis mise à vendre de plus en plus.

Tout a commencé organiquement, sans vraiment être un plan d’en faire une entreprise qui allait devenir mon mode de vie et ma job à temps plein. C’était juste un projet qui a évolué. Durant la grève des carrés rouges en 2012, je n’ai pas eu d’école pendant des mois. J’ai alors lâché l’université et travaillé à temps plein sur mon projet qui grossissait tranquillement.

 

  1. Comment votre entreprise se différencie des autres dans le même domaine?

Dominique Dunn : On a un style de produit qui n’est pas fait au Québec. On a une gamme de prix vraiment intéressante, un style trendy, mais avec une ligne directrice unique. On a une niche qui est claire. Les gens sont capables de reconnaître un bijou wellDunn, ça reste quelque chose d’accessible, de qualité et qui se porte bien. Il y a un peu plus de détails et de temps de production dans nos produits que la moyenne.

 

  

  1. De quel aspect de vous entreprise êtes-vous le plus fiers?

Dominique Dunn : Avoir une production locale, créer des emplois ici et contribuer à l’économie québécoise, ça me rend tellement fière. J’arrive à faire vivre 4 personnes grâce à une entreprise que j’ai créée dans mon salon, je trouve ça fantastique.

Julien Proulx : La préoccupation de Dominique a toujours été de faire ses bijoux ici. On nous a déjà demandé pour des grosses commandes de faire la production en Chine, mais on a refusé. On ne peut pas avoir le même contrôle de qualité et, au-delà de ça, on crée notre produit ici au Québec.

 

  1. Quels sont les plus grands défis pour la croissance de votre entreprise?

Julien : Faire notre production locale est justement un couteau à double tranchant. Trouver de la main-d’oeuvre de qualité, c’est le plus difficile. On essaie d’avoir un milieu de travail amusant et une équipe dynamique. On s’arrange pour que le travail soit le fun afin de bâtir quelque chose de solide.

 

  1. Quel(le) entrepreneur(e) (mode ou d'une autre industrie) vous inspire et pourquoi?

Dominique : Il y en a tellement ! C’est difficile de dire, puisqu'il y a beaucoup d’entreprises auxquelles je m’inspire et qui sont à la même place que moi. Je côtoie tellement d’entrepreneurs et on s’entraide ensemble. On se partage des pratiques de travail, que ce soit avec Sokoloff Lingerie (@sokolofflingerie), dailystory (@dailystoryclothing) ou Gibou (@gibou.ca), on s’inspire ensemble et c’est génial. Ceux qui travaillent d’arrache-pied et que je connais m’inspirent beaucoup.

 

 

  1. Que recherchez-vous dans l'Accélérateur?

Julien : Il y a deux ans, je me suis inscrit à la Grappe mmode et j’avais tiré beaucoup de valeur dans les événements qu’ils organisent. Ils répondaient à beaucoup de questions qu’on avait en tant qu’entrepreneur. Puisque j'obtenais tellement de bénéfices, j’ai eu l’idée de m’inscrire à l’accélérateur. Ils sont très connectés et connaissent beaucoup de choses. On s’intéressait donc au coaching, aux formations, rencontres et au fait d’être connecté avec un mentor.

  

  1. Quels sont vos projets et objectifs pour l'avenir? 

Dominique : J’aspire à être capable de travailler 4 à 5 jours par semaine, être tranquille, finir à midi le vendredi et aller à mon chalet le week-end pis être chill. J’aspire à un salaire décent. Je ne m’imagine pas avoir entreprise internationale, j’ai beaucoup plus envie d’un mode de vie simple et sain.  

Julien : Avant la crise de la COVID, on travaillait souvent six ou sept jours par semaine, de longues journées. Depuis, on prend nos week-ends et on voit les choses avec de la perspective. On aime ce mode de vie où on peut souffler un peu et se reposer, mieux réfléchir et mieux choisir.

 

  1.  Comment pensez-vous que la crise de la COVID-19 va changer l'industrie et votre travail dans l'avenir?

Dominique : La prise de conscience sur l’achat local. On le ressentait déjà depuis les dernières années : prendre soin de ce que l’on consomme. Avec la crise, les gens ont encore plus pris conscience de l’impact de leurs achats. De notre côté, ça nous pousse à concentrer notre présence en ligne et à faire un virage numérique plus soutenu.

 

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