En mode croissance 2020 : Carmen Popescu - Nemrac

Carmen Popescu est une entrepreneure membre de la cohorte 2020 du programme En mode croissance de l'Accélérateur mmodeElle est la designer et fondatrice de Nemrac (@nemracstyle), une entreprise montréalaise qui conçoit des pièces pour refléter la versatilité de la femme polyvalente d’aujourd’hui avec des collections féminines, intemporelles, professionnelles et sophistiquées.

 

  1. D’où viennent Carmen Popescu et son entreprise Nemrac?

J’ai appris à coudre dès l’âge de 4 ans et j’ai toujours aimé et été inspirée par l’architecture. J’ai étudié au Cégep Marie-Victorin en mode tout en ayant en tête de partir ma propre marque. J’ai ensuite fait mon baccalauréat à l’École supérieure de mode de l’UQAM dans l’idée de faire un stage à l’internationale. J’en ai justement fait un à Bruxelles en Belgique auprès du designer Jean-Paul Knott.

En 2013, j’ai donc lancé officiellement les débuts de ma marque. Au début, je voulais séduire le public masculin avec une collection pour homme uniquement. Malgré le manque à combler dans la mode masculine locale, il a été difficile de compétitionner avec des marques qui font leur production à l’étranger. 

J’ai donc fait une seconde collection homme et femme. Tranquillement, la clientèle féminine a pris le dessus. La collection suivante, était 75% femme et 25% homme. J’ai décidé en 2019 de faire un rebranding complet pour cibler la femme professionnelle et polyvalente.

 

  1. Comment ton entreprise se différencie des autres dans le même domaine?

On prône beaucoup la qualité et l’originalité des morceaux. On essaie toujours, avec une inspiration architecturale, de mettre notre touche personnelle et d’offrir une exclusivité. Toute notre production est faite au Québec et notre confection s’inscrit dans le slow fashion. Certaines pièces sont très limitées, uniques et exclusives.

 

 

  1. Quelle est ta plus grande fierté lorsque tu penses à ton entreprise?

Quand j’ai lancé mon entreprise, c’était à partir de rien. Mes machines à coudre ont été un cadeau de mes parents. Financièrement, je n’avais rien. J’ai travaillé toute seule très longtemps. Je suis bonne au niveau du patronage et de la couture. J’ai donc pu faire ma production moi-même et c’est juste à partir de 2019 que j’ai pu faire de la sous-traitance. Maintenant, avec beaucoup de patience, on a réussi à vendre nos pièces dans plusieurs magasins et à développer notre commerce en ligne.

 

  1. Quels sont les plus grands défis pour ta croissance?

Le souci de production est un frein puisqu’on manque de main d’oeuvre. L’industrie textile n’est plus ce qu’elle était, car toutes les productions sont faites à l’étranger. La compétition avec le fast fashion devient donc de plus en plus difficile. 

 

  1. Quel est le meilleur conseil qu'on t'ait donné?

Peu importe le travail que l’on fait, il ne faut pas avoir de regret. Toute situation difficile peut amener une croissance professionnelle ou personnelle.

   

 

  1. Quel entrepreneur (mode ou d'une autre industrie) t'inspire et pourquoi?

Jean-Paul Knott, un designer belge chez qui j’ai beaucoup appris, demeurera toujours une inspiration pour moi. C’est la personne qui a confirmé ma volonté de poursuivre le lancement d’une marque. Il a beaucoup de détermination et de bonnes valeurs. 

Je dois aussi reconnaître toutes les compagnies locales qui m’inspirent beaucoup, que ce soit des amis ou des compétiteurs. J’admire les jeunes entrepreneurs qui travaillent fort et continuent de pousser.

 

  1. Que recherches-tu dans l'Accélérateur?

Je voulais du coaching afin de développer ma compagnie davantage. En étant impliquée dans la production et dans tous les aspects de la compagnie, je n’ai pas eu le temps d’aller chercher des mentors et du coaching, ni de développer une stratégie marketing personnalisée pour l’entreprise. La mission de l’accélérateur venait combler mes besoins.

 

  1. Quels sont tes projets et objectifs pour l'avenir?

J’aimerais avoir un pignon sur rue et être plus présente auprès de notre clientèle. J’aimerais aussi développer un peu plus dans l’ouest canadien et aux États-Unis. 

 

  1. Comment penses-tu que la crise de la COVID-19 va changer l'industrie et ton travail dans l'avenir?

J’espère que le souci pour l’environnement et pour l’achat local va perdurer après la crise. Pour notre part, on a lancé une mini collection de masques assortis avec nos tenus. On arrive à s’en sortir assez bien en ce moment et on se concentre fort sur notre commerce en ligne. On remercie nos clientes pour leur encouragement et leur soutien.

 

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