À la base même de son modèle d'affaires, 1ER MAI trouve son identité à travers l’écoresponsabilité. C’est le souci de ne rien jeter qui ajoute un défi créatif à la designer, qui valorise le surcyclage en créant des pièces uniques à partir de vêtements usagés. Parcourant les friperies, les matières utilisées sont aussi issues de chutes de tissus ou de restant d’inventaire d’autres compagnies. La méthode de création est méticuleusement accomplie dans l’objectif de ne presque rien mettre dans la poubelle!
Fidèle à ses valeurs, la designer tire profit de ses actions par un coût faible en approvisionnement et en allant rejoindre une clientèle consciente des problèmes de surconsommation. «Ce n’est pas moi qui suis allée vers le recyclage, mais c’est plutôt l’inverse qui s’est passé», exprime Ysaline Lannes, la designer et propriétaire de 1ER MAI . Elle explique que son inspiration a débuté à partir de dons de vêtements offerts par son entourage.
Les créations de 1ER MAI sont issues de techniques manuelles de style artisanal. La designer crée des pièces uniques qui nécessitent une expertise particulière et beaucoup de temps, ce qui peut être un enjeu dans la phase de croissance de l'entreprise. Le manque de main-d’œuvre qualifiée représente également un défi pour la production.
L’approvisionnement imprévisible est aussi une réalité pour 1ER MAI, qui doit faire avec les trouvailles de secondes mains disponibles. C’est en adaptant les patrons de ses créations et en traitant avec attention les matières usagées que la compagnie réussit à augmenter la valeur perçue d’un vêtement voué à l'enfouissement.
L’expertise de 1ER MAI est sa grande débrouillardise. La compagnie se distingue par sa récupération de techniques artisanales, tels que le tissage, le macramé, la broderie, qui tendent à se perdre. Fière de proposer un produit unique qui est difficilement recopiable avec des méthodes de fabrication industrielle, la marque souhaite exposer l’impact néfaste des débris de production vestimentaire.
C’est dans un avenir rapproché qu’Ysaline souhaiterait offrir un service de réparation de type patchwork pour les vêtements 1ER MAI afin de prolonger leur cycle de vie. Elle projette aussi de (re)valoriser d'autres disciplines artisanales telles que la teinture naturelle.
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EN QUELQUES MOTS ...
- L’approvisionnement en matière première est fait à partir de vêtements de seconde main.
- La matière est utilisée au maximum afin de ne rien gaspiller.
- La création de vêtements uniques de qualité s'inscrivant dans le concept du slow fashion.
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#MMODEÉCO - Reusing every last thread by 1ER MAI
At the very core of its business model, 1ER MAI finds its identity through eco-responsibility. The commitment to not waste anything adds a creative challenge for the designer, who values upcycling by creating unique pieces from used clothing. Scouring thrift stores, the materials used also come from fabric scraps or leftover inventory from other companies. The creation process is meticulously carried out with the goal of putting almost nothing in the trash!
True to its values, the designer benefits from these actions with low procurement costs and by reaching a clientele conscious of the issues of overconsumption. "It's not that I went towards recycling, but rather the opposite happened," expresses Ysaline Lannes, the designer and owner of 1ER MAI. She explains that her inspiration started from donations of clothing offered by those around her.
The creations of 1ER MAI are crafted using manual artisanal techniques. The designer creates unique pieces that require special expertise and a lot of time, which can be a challenge in the growth phase of the business. The lack of qualified workforce is also a challenge for production.
The unpredictable sourcing is also a reality for 1ER MAI, which has to work with the available second-hand finds. By adapting the patterns of her creations and carefully handling used materials, the company succeeds in increasing the perceived value of a garment destined for landfill.
The resourcefulness of 1ER MAI is its great strength. The company stands out through the revival of artisanal techniques such as weaving, macramé, and embroidery, which are becoming less common. Proud to offer a unique product that is difficult to replicate with industrial manufacturing methods, the brand aims to showcase the detrimental impact of clothing production waste.
In the near future, Ysaline hopes to offer a patchwork repair service for 1ER MAI clothing to extend their lifespan. She also plans to (re)valorize other artisanal disciplines such as natural dyeing.
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IN A FEW WORDS ...
- The sourcing of raw materials is done from second-hand clothing.
- The material is used to its fullest extent to avoid any waste.
- The creation of unique, high-quality garments aligns with the concept of slow fashion.
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Cet article s'inscrit dans le volet de la promotion des pratiques responsables des entreprises du secteur de la mode au Québec qui relève de l'étude sur la sensibilité environnementale et éthique comme stratégie d'attraction de la main-d'oeuvre, propulsée par mmode.
CRÉDITS : Texte et entrevue par Camille Thomas.
Projet piloté par mmode, la Grappe métropolitaine de la mode.