Charlotte Cardin : De la mode à la musique

Par Josiane Stratis

À seulement 25 ans, l’auteure, compositrice et interprète Charlotte Cardin est déjà considérée comme l’une des plus belles voix au Canada. D’ailleurs, dès ses premières apparitions à La Voix (Québec), en 2013, elle a conquis le coeur de millions de téléspectateurs, toutes générations confondues. Depuis, elle fait sa marque, en anglais comme en français, enchaînant minialbums et collaborations. Apprivoisant le succès avec une aisance remarquable, celle qui ouvrait l’édition 2019 du Festival International de Jazz de Montréal lancera son (très !) attendu premier album au printemps 2020. 

Attirée par le piano et le chant, c’est plutôt vers le mannequinat que Charlotte Cardin se tourne d’abord, vers l’âge de 15 ans. Quelques années plus tard, elle réconcilie pour la première fois sa passion pour la mode et la musique en participant, en chanson, au lancement de la ligne de prêt-à-porter montréalaise Barilà. Cette soirée sera le détonateur de son ascension musicale. Arrive donc La Voix. Nous sommes en 2013 et les portes s’ouvrent toutes grandes. Femme fidèle à ses racines, elle signe avec le label montréalais Cult Nation, base de créativité d’où elle peut à la fois développer son style, cumuler les collaborations avec des artistes de tous horizons et, surtout, composer de splendides chansons. En 2016, elle lance son minialbum Big Boy, qui lui vaut notamment un passage au très populaire rendez-vous télévisuel du dimanche au Québec, l’émission Tout le monde en parle. Depuis, elle cumule les succès, y compris la reconnaissance de ses pairs, des médias et du public, unanimes à saluer le talent et la personnalité de l’artiste. Femme intègre, Charlotte Cardin se pose ainsi doucement dans l’univers de la musique, au Canada et sans doute ailleurs dans le monde — anglophone et francophone.

COMBINAISON DE STYLES

À propos d’artistes comme Billie Eilish – qui sublime l’image corporelle traditionnelle – , Charlotte Cardin avoue son penchant pour le mélange de styles, préférant que le public se concentre d’abord sur sa musique plutôt que sur ce qu’elle porte. D’où son affection pour le travail de Dime et de JJJJound, deux enseignes proposant des vêtements utilitaires et design, adaptés à la vie de tous les jours et dotés de la touche street et décontractée montréalaise.

C’est d’ailleurs ce qu’elle note en parlant des designers montréalais : l’absence d’artifices, ce jeu probable avec les réalités d’un climat extrême. Elle cite aussi le prêt-à-porter accessible, par exemple celui de Frank And Oak, réponse parfaite aux grandes chaînes de fast fashion. Elle évoque les pièces de designers qu’on retrouve chez Éditions de Robes. Chaussée de Maguire, elle parcourt l’iconique Mile-End, où elle visite Ruse Boutique, boulevard Saint-Laurent. Sur la même artère, pour des vêtements design sélectionnés avec soin, on retrouve Charlotte Cardin chez Les Étoffes. Son récent coup de coeur ? Ça va de soi, mariage de raison et de passion entre vêtements chics, indémodables et de haute qualité. « Je préfère me procurer un cardigan durable plutôt que de m’en procurer plusieurs au cours des années dans une grande bannière », explique-t-elle.

VIVRE À LA MONTRÉAL

Charlotte Cardin sortira son premier album au printemps 2020. Ce lancement est une autre occasion de vivre, d’explorer et de développer ses multiples talents artistiques, dans une ville riche en créativité. Une métropole vibrante et inspirante, où le mode de vie correspond à ses valeurs profondes. C’est d’ailleurs ce qui est remarquable chez Charlotte Cardin : cette capacité de travailler sans relâche, avec l’idée de toujours faire mieux, mais surtout, de se révéler, en toute simplicité, en adéquation avec ses titres qui, depuis déjà sept ans, nous transportent ailleurs. Femme de coeur, elle réussit à mettre en image sa musique, de façon magnifique. Avec ce nouveau chapitre, le printemps s’annonce enchanteur.

C’est d’ailleurs ce qui est remarquable chez Charlotte Cardin : cette capacité de travailler sans relâche, avec l’idée de toujours faire mieux.

Source : MontréalStyle

Photo : Carl Lessard